L’effondrement des forces afghanes face aux rebelles talibans en si peu de temps surprend. Les mêmes talibans avaient mis 2 ans à prendre le pouvoir, entre 1994 et 1996, pendant la guerre civile, et ils n’avaient jamais pu contrôler tout le Nord. Cette fois, en 45 jours, ils ont conquis le Nord, le Sud et l’Ouest et ne sont qu’à 50 km de la capitale Kaboul. Comment une armée afghane 4 fois supérieure en nombre, entraînée, financée et équipée par la première puissance mondiale, les Etats-Unis, a-t-elle pu être défaite si vite ?
Les autorités américaines avaient multiplié les déclarations sur les capacités des forces afghanes à défendre leur territoire. La réalité est moins glorieuse. Officiellement, Kaboul peut compter sur 300 000 membres des forces de sécurité, dont le fer de lance, les Forces spéciales, compterait 50 000 soldats. Selon une source militaire, les autorités afghanes auraient gonflé les chiffres avec des «bataillons fantômes», pour augmenter la facture payée par les Etats-Unis et nourrir une corruption endémique. D’après un diplomate, « il y a 46 bataillons fantômes de 800 hommes chacun».
Par ailleurs, depuis 2017, les autorités américaines ont accepté l’exigence du président afghan, Ashraf Ghani, de ne plus publier les chiffres des pertes humaines et des désertions au sein des forces afghanes, ce qui a contribué à fausser l’image de l’armée afghane.
Source: Le Monde
Les autorités américaines avaient multiplié les déclarations sur les capacités des forces afghanes à défendre leur territoire. La réalité est moins glorieuse. Officiellement, Kaboul peut compter sur 300 000 membres des forces de sécurité, dont le fer de lance, les Forces spéciales, compterait 50 000 soldats. Selon une source militaire, les autorités afghanes auraient gonflé les chiffres avec des «bataillons fantômes», pour augmenter la facture payée par les Etats-Unis et nourrir une corruption endémique. D’après un diplomate, « il y a 46 bataillons fantômes de 800 hommes chacun».
Par ailleurs, depuis 2017, les autorités américaines ont accepté l’exigence du président afghan, Ashraf Ghani, de ne plus publier les chiffres des pertes humaines et des désertions au sein des forces afghanes, ce qui a contribué à fausser l’image de l’armée afghane.
Source: Le Monde
